Axel
« Je ne suis pas peintre, je suis amoureux de Jésus »
Ceux qui connaissent Axel Palhavi savent que derrière l’oeuvre, pleine de superbe, brille également une personnalité généreuse, totalement engagée dans son art. En puisant dans la matière d’un entretien mené à son atelier, parmi ses derniers tableaux, sa transfiguration en marionnette livre ici quelques clés, ou plutôt certains des motifs qui reviennent le plus régulièrement dans le flot de son discours. Sur ces rapides, plutôt bouillonnants, dérivent, pêle-mêle, des clowns, des souvenirs de peintures, des séries B et des colères, peuplant joyeusement la demeure d’un Christ conçu comme une solution de continuité à ce torrent indomptable. Et ce qui affleure, à la fin, c’est une figure de peintre, non pas le portrait d’Axel, mais un personnage hors du temps et seul, comme l’écume de toutes ces paroles dépensées, un artiste aujourd’hui, reflux d’héroïsme et d’abandon mêlés.